Holla! Bonjour à tous... souvenir sentimental d'une destinée noble contrariée...
Pour ceux d'entre nous, qui ne le connaissent pas, nous pourrions mettre aujourd’hui le projecteur sur un artiste de génie méconnu qui nous a quitté en 2013. Nino Miguel a déjà été évoqué sur le site, mais il me semble qu’il mérite un hommage appuyé tant sa contribution à l’art guitaristique flamenco a été aussi qualitative que discrète tout au long de sa courte carrière professionnelle.
El Nino Miguel est né en 1952 d’une famille gitane très connue ayant comme père Miguel Fernandez El Tomate. Ce qui caractérise son jeu , au delà de la virtuosité époustouflante, c’est le génie musical qui s’exprime par l’harmonie et l’inventivité de ses compositions. Sa carrière aurait pu égaler ou surpasser celle de Paco, mais le destin en a décidé autrement. Profondément sensible, on dit qu’il ne se serait pas remis d’un chagrin d’amour, qui l’aurait entraîné dans les méandres des troubles psychiques et des errances provoquées par l’alcool et la drogue. Accroché à sa guitare comme une barque au plus fort de la tempête, Ninô Miguel se réfugiera dans son toqué, qui bien que devenu à l’image de sa santé, affaibli, diminué conservera toute l'authenticité de sa nature gitane sans concession. Nino Miguel accompagnera entre autre le grand Camaron, réalisant l’alliance improbable de l’inventivité, de la virtuosité, de la richesse mélodique avec le duende.
Une video pour présenter l’artiste et inciter à surfer pour en savoir plus sur le net…
Internet regorge de documents anciens qui permettent de découvrir ou de redécouvrir cet artiste si ce n’est déjà fait. Benoit Bodlet a croisé la route de ce géant déchu à la fin de sa vie et a entreprit de le remettre sur son piédestal. Trois documentaires sortiront en dvd ( VF) dont le dernier à la suite du concert que Nino Miguel donna le 29 novembre 2011 à Séville au Téatro Central.
- Las Sombras de las Cuerdas (2010)
- HUELVA FLAMENCA (2007)
- El Nino Miguel en Concierto (2012)
Un recueil de partitions de ces compositions a été édité chez AFFEDIS transcriptions Alain Faucher( réf ISBN 2-9507980)
Le grand violoniste Nicolo Paganini dans ses tournées de concert en 1820 aimait à casser volontairement les cordes de son violon pour montrer que même quand il n’en restait plus qu’une, sa dextérité et sa maîtrise de l’instrument lui permettaient encore de jouer la partition. Dans une certaine mesure Nino Miguel avait ce génie de trouver des doigtés alternatifs pour continuer à jouer là où d’autres ce seraient arrêtés, réclamant une corde. A une période où il est au creux de la vague dans sa vie, Nino Miguel trouve la ressource pour jouer avec trois et même deux cordes !
Vraiment ces pas gênants de remonter des sujets ,voir les améliorés je trouve aussi que tout a était trop vite sur Flamenco Rumba sur pas mal de cours sujets etcccc ....en plus avoirs des passionner qui connaisses le sujets ,ces trop chouette