Gipsy Kings : la guerre des Chico est déclarée L'ancien co-leader du groupe gitan accuse un chanteur de
«parasiter» son identité. L'affaire est jugée aujourd'hui au tribunal de
Grande instance de Paris. Il sont deux mais il n'en restera peut-être plus qu'un à la fin de
journée. L'affaire opposant les deux musiciens qui ont adopté le nom de
scène «Chico» se juge ce mardi au tribunal de Grande instance de Paris.
Chico Bouchikhi, le co-fondateur des Gipsy Kings, assigne en justice
Chico Castillo pour «parasitisme» et «contrefaçon» de
Chico & the Gypsies. Une marque que le «premier» Chico avait pris soin de déposer à l'INPI dès 1992.
Depuis
une dizaine d'années, l'ex-leader de la formation arlésienne accuse en
effet «le chico bis» de chercher à lui voler la vedette. Confusion des
noms aidant, Castillo réussit parfois à se faire passer pour le
fondateur des Gipsy Kings. Par exemple, le 14 juillet 2011 il est apparu
sur la scène du concert pour l'Égalité des chances entonnant
Djobi Djoba, l'un des refrains les plus célèbres des musiciens carmarguais. Pis,
la bande-annonce de la soirée diffusée par France 2 affiche alors les images de l'autre Chico.
Un conflit inextricable L'affiche du concert à l'Olympia de Chico Castillo. Plus
récemment, Chico Castillo a de nouveau alimenté le doute pour la
promotion de sa concert à l'Olympia, en octobre dernier. Sur l'affiche,
le nom de famille se décode assez difficilement. Lorsque Chico Bouchikhi
décide lui-aussi de réserver la célèbre salle parisienne pour fêter les
vingt ans de
Chico & the Gypsies, il découvre le pot-aux-roses. Résultat, il demande à la justice de trancher. En avril,
c'est au Zénith qu'il fera le show.
Ce
différend est déjà passé devant les tribunaux: Chico Castillo a été
condamné en 1998. Ce qui ne l'a pas empêché par la suite d'apparaître
régulièrement dans les médias étrangers. Chico Bouchikhi
a partagé son ressenti à La Provence : «Cela fait douze ans que ça dure, qu'on me dit “il paraît que tu as joué dans tel gala ou quelqu'un t'a vu
à la ‘Star Ac' marocaine”, sauf que ce n'est pas moi.»
Le
conflit semble inextricable. La seule fois où les deux hommes se sont
rencontrés, sur le parvis de l'Église des Saintes-Marie-de-la-Mer,
haut-lieu de pèlerinage gitan, ils en sont venus aux mains. Aujourd'hui,
cachés derrière leurs avocats, ils restent fidèles à l'Arlésienne.